sexta-feira, 10 de abril de 2009

«L'éducation de l'enfant roi !»

par Louis G.

07.04.09


Dans mon enfance l’instituteur était respecté et redouté. Il fallait bien travailler à l’école pour pouvoir s’en sortir. C’était à la fois une volonté des pouvoirs publics mais aussi et surtout des parents. Dès lors il ne fallait pas se plaindre des punitions de l’instituteur auprès des parents au risque de se voir infliger une 2.ème punition.

Tout bascule dans les années 70. Après mai 68 il est “interdit d’interdire” : c’est le bonheur de l’individu qui prime ; les moyens de contraception font que l’enfant devient un enfant du désir et unique en son genre que les parents s’obligent à rendre heureux...

L’individualisme et le “touche pas à mon enfant” font que les parents s’en prennent aux enseignants car il ne faut pas “traumatiser” leur progéniture, ni les fatiguer avec des devoirs à faire à la maison qui pourraient d’ailleurs nuire aussi au bonheur des parents.

Le résultat est une apparente autonomie précoce de l’enfant, mais ce dernier n’est pas dupe et n’ignore pas que sorti du cocon familial les choses ne sont pas si simples d’où une certaine angoisse et crainte de l’avenir.

L’éducation de mon enfance où l’autorité primait et était peut-être parfois excessive, nous préparait à une certaine forme de violences et d’ injustices que l’on allait rencontrer pendant notre service militaire et/ou à notre entrée dans la vie active (pas toujours aussi “rose” qu’on voudrait le faire croire).

Aujourd’hui il n’est pas question de revenir aux années 70 car la vie a beaucoup changé et l’école doit aussi changer pour tenir compte de la nouvelle conjoncture (famille recomposée, internet,...)

Ce qui n’a pas changé c’est qu’il faut travailler à l’école pour réussir dans la vie, certaines familles sont à même d’aider leurs enfants ; d’autres pas et/ou insuffisamment pour des raisons diverses.

Dès lors je pense qu’il est bon de sortir du cocon familial et l’internat à partir de 11-12 ans me paraît une bonne solution de sociabilisation, d’apprendre à travailler, de connaître certaines frustrations désagréables sur le moment mais qui peuvent être salutaires pour accéder à une véritable autonomie.

Ni l’adolescent, ni le jeune adulte ne doivent être trompés, la vie n’est pas “un long fleuve tranquille” : il faut s’y préparer dès l'enfance et le milieu familial, si précieux par ailleurs, ne me paraît pas toujours le mieux armé pour cela.

Fonte: LE MONDE

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