As práticas pedagógicas podem ser reformadas?

Resposta a esta questão por Vincent Dupriez, da Universidade de Louvain.

De nombreux chercheurs se sont penchés sur les processus de changement au sein des systèmes et des établissements scolaires. Dans le cadre de telles recherches, il est d’usage de différencier deux types de changement : les réformes et les innovations. Les premières renvoient à un changement planifié, décidé à partir d’une autorité centrale et adressé à tous les professionnels dépendant de cette autorité. On parle à ce titre d’une réforme des programmes, d’une réforme des structures scolaires (l’enseignement par cycles, par exemple) ou encore d’une réforme pédagogique. Les innovations, par contre, renvoient à des initiatives plus locales. Bonami et Garant (1996) définissent l’innovation comme le fait d’introduire de façon volontaire, dans un établissement par exemple, une pratique en vue d’une meilleure efficacité dans la réponse à un problème perçu ou en vue d’une utilisation plus efficiente des ressources disponibles. Précisons également que l’innovation n’est pas une novation. Elle ne correspond pas nécessairement à une action fondamentalement nouvelle. Elle est par contre nouvelle pour les acteurs concernés et dans leur espace de référence. L’innovation renvoie donc à une initiative décentralisée et le plus souvent à un processus collectif de recherche d’amélioration de la qualité du travail. A vrai dire, ces deux types de changement peuvent également cohabiter et le succès d’une réforme passe probablement par sa capacité à susciter des innovations locales.

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