Pénurie de candidats au professorat
Le nombre d’inscrits aux concours d’enseignement pour la session 2011 est en baisse dramatique dans certaines disciplines
Les chiffres sont édifiants: 21.000 candidats pour les concours d’enseignement du second degré, contre 38.249 l’an dernier; 18.000 pour le concours de professeur des écoles, contre 34.952 précédemment. Dans certaines disciplines, cela ressemble même à une hémorragie. Au capes de lettres modernes, sur les 3.000 candidats inscrits, 1.491 étudiants ont composé, alors même que le président du jury espérait sélectionner 1 800 admissibles, pour choisir à l’oral les 800 admis. Ils seront finalement 1.000 à passer un oral où seuls 20% seront recalés. Au capes de mathématiques, 1.500 candidats se sont présentés pour 1 040 postes à pourvoir. Autant dire qu’après le baccalauréat 1968, le capes 2011 restera dans les annales. Bien sûr, il y a les conditions particulières de cette année de transition. Alors que les écrits se passaient jusqu’à l’an dernier en avril et les oraux en juin, les épreuves d’admissibilité ont été avancées cette année à novembre (excepté pour l’agrégation), avec inscriptions dès le mois de juillet. Ainsi, les étudiants qui venaient de décrocher leur première année de master (M1) n’ont eu que trois mois pour préparer les écrits, ce qui a dû en décourager plus d’un. «L’argument conjoncturel est l’argument optimiste, analyse Jean-Paul Brighelli, auteur de La Fabrique du crétin et qui anime le blog Bonnet d’âne. En fait, c’est un mouvement de fond car on observe une baisse régulière du nombre d’inscrits depuis dix ans. Il est simplement amplifié par la masterisation, qui envoie les stagiaires au casse-pipe.»
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