Nos
sociétés ont accéléré la cadence. Accélération technique, accélération des
rythmes de vie, accélération des changements sociaux. Comment en sommes-nous
arrivés là ? Et si on prenait le temps de penser nos vies...
Des journées
trop chargées, à se dépêcher, à courir, pour tenter d’effectuer ce qui, en se
couchant, restera à faire. À terminer demain. «Il faudrait allonger les journées!», dit une collègue. «Le temps passe trop vite!», se plaint
l’autre. «On vit comme des dingues»,
renchérit la troisième.
«Vous
les Occidentaux, vous courez vers la mort ou quoi?», m’a un jour
demandé un Sénégalais. Avant de me conseiller, en wolof : «Danke, danke» («doucement, doucement»).
«Être affamé de temps ne provoque pas la
mort, rassurent John Robinson et Geoffrey Godbey, mais, comme l’avaient observé les philosophes
antiques, empêche de commencer à vivre [1].»
L’existence pleine a besoin de temps pour se déployer.
[1] John Robinson et Geoffrey Godbey, Time for Life. The surprising...
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